Les fourberies de Scapin 2015

Tournée 2015

Les fourberies de Scapin

En 1995, nous donnions 15 représentations de «Dom Juan», dans sept lieux différents pour 1800 spectateurs. En 2014, «Chez Feydeau, à l'Hôtel du Libre échange» a été joué 35 fois, dans 29 communes pour 4500 spectateurs…

Vingt années de tournée pour installer ce rendez-vous estival itinérant, devant un public tout à la fois fidèle et renouvelé, dans des décors à chaque fois réinventés.

Vingt années aussi pour découvrir et développer l’esprit de troupe, pour vivre ensemble jour après jour, travailler, répéter, jouer tout au long de la tournée,…

Avec des comédiens qui pour certains sont là depuis le début, qui sont partis et revenus, qui viennent de rejoindre le groupe ou qui accrochent les tournées sur leur chapeau de soleil, comme des étoiles sur un maillot…

Alors pour le vingtième anniversaire nous avons choisi de travailler sur un projet qui résume et synthétise la démarche de la compagnie depuis 20 ans…celle d’un théâtre de répertoire sans cesse revisité, toujours partagé,

Partagé, avec tous ceux qui ont vu, qui croient avoir vu, qui ne se souviennent plus d’avoir vu,

Partagé avec tous ceux qui ont envie de découvrir, de redécouvrir, de faire découvrir, à leurs voisins, à leurs enfants, à leurs petits enfants.

Car le répertoire c’est d’abord le lieu et le moment de la transmission…

Et au répertoire, il y avingt ans comme aujourd’hui, toujours penser à Molière….

Jouer Molière, comme au premier jour de la tournée d’été il y a vingt ans, Jouer Molière parce que la tournée c’est d’abord une troupe qui part sur les routes, qui va de fermes en villages, de villes en châteaux,

Jouer Molière, parce que Molière est pour les comédiens, l’auteur du plaisir immédiat, plaisir du texte, des personnages, des situations, plaisir partagé entre les comédiens, avec le public….

Et jouer Scapin, parce que tout Molière y est rassemblé…

Molière des débuts, de la commedia, des bouffonneries et des pantalonnades,

Molière de la satire et de la critique sociale, celui qui fait deviner le visage de

Figaro sous le masque de Scapin….

Mais aussi un Scapin sombre sous la gaieté, un Scapin qui deux ans avant le

Malade Imaginaire joue déjà à contrefaire le mort…